Ce week-end, j’ai eu une double chance : assister à un mariage et donc voir du monde !
Mais la vraie bonne nouvelle c’est donc d’avoir pu assister au mariage d’une de mes amies proches. Après le report de 2020, les nombreuses annonces de 2021, les consignes, les gestes barrière, les couvre-feu, elle a réussi à rassembler quelques proches et à se marier. Une robe blanche, un fiancé devenu mari en costume, des enfants en chemises, des amis tout aussi contents d’avoir pu enfiler une belle robe et de se retrouver, elle a réussi. Ou plutôt ils ont réussi. Ils ont réussi à organiser la cérémonie, à ne pas craquer devant la montagne d’administratif surtout en ce moment et à faire quelque chose qui leur ressemblait.
Et alors que je ne suis pas très férue de mariage, que le concept ne me touche pas beaucoup, j’ai trouvé que celui-ci particulièrement était beau. Et j’ai compris l’émotion qui nous entourait tous.
Bien sûr, le contexte y fait pour beaucoup. Peut-être qu’il y a 2 ans, dans un monde où on ne devait pas éloigner les témoins d’un mètre, où les seules occasions de vie sociale n’étaient pas les transports en commun, je n’aurais pas ressenti ça.
Mais là, de les voir tous les deux, finalement assez détendus, rire avec tout le monde, être dans la joie et le partage avec les présents tout en ayant conscience de ce qui se passait, c’était vraiment très cool. Ils n’ont pas fait ça à la légère, ils voulaient vraiment que leur famille existe aussi sur les registres officiels. Mais ils n’étaient pas ces mariés très coincés dans leur journée, stressés par le service à bonne température du champagne ou l’envol des colombes à la bonne heure avec qui tu ne peux même pas évoquer le lapsus marrant du maire. Ou ceux qui te font sentir que tu es là juste par pression sociale sur l’organisation d’un mariage mais que s’ils avaient pu le faire à 2, au fond du Larzac, avec des chèvres pour témoins, ils auraient préféré. (je n’ai rien contre le principe du mariage à 2 mais si c’est ça que tu veux, ne te force pas à inviter des gens à qui tu vas faire sentir que ça te saoule de payer le traiteur)
Après les photos officielles, direction leur salon-terrasse où là encore tout était prêt, joliment installé mais sans fioriture. Tout ce que j’aime !
Vient ensuite bien sûr le moment des discours. Toujours délicat, tu ne sais jamais sur quoi tu peux tomber. J’ai toujours peur du tonton un peu bourru (ou bourré) qui raconterait ses années en Algérie ou du copain qui veut absolument raconter toutes les beuveries et autres moments pas très glorieux sans se rendre compte de la présence très gênée des parents. Mais non, des discours touchants dont celui de la mariée qui m’a peut-être donné les yeux humides. (c’est ça ou le rhume des foins)
Même s’il a fallu partir tôt parce que couvre-feu (et que je suis quelqu’un qui ne sait pas ne pas respecter la loi, croyez-moi c’est plutôt un fardeau) l’après midi était vraiment parfaite. On a ri, on a un peu pleuré, on a parlé avec des gens très marrants et des parents qui nous ont raconté leurs anecdotes de rencontre, on a mis des visages sur des noms dont on entend souvent parler (et inversement à en croire le « ah mais c’est vous la copine de fac, c’est bizarre, je vous croyais blonde »), on a célébré.
Bref, ce n’était pas mon premier mariage de proches, et je dois dire que jusque là, j’ai toujours plutôt apprécié les différentes ambiances que j’ai connues. Du grand mariage avec tables au nom de villes chères au cœur des mariés au petit mariage intimiste avec cérémonie civile, j’ai toujours passé des bons moments. Même si ce n’est pas mon truc et que je ne me suis jamais rêvée en robe blanche (au grand dam de mes copines qui voudraient être témoins et de ma famille qui voudrait mettre sa capeline) , je ne suis pas une sociopathe dénuée de sentiments et je perçois l’émotion de mes amis quand ils disent oui. Et j’avoue que là, leurs « je le veux » mi rieurs mi émus m’ont mis les poils.
Donc, encore félicitations les amis, et merci d’avoir si joliment égayé ma vie sociale !
