Malbouffe chronique

En ce moment et ce depuis quelques semaines, j’ai envie (et je ne m’en prive pas) de malbouffe. Enfin, de « malbouffe », surtout de ce qui rend la nourriture délicieuse mais pas recommandée par les médecins traitants.

Je crois que depuis les fêtes, je n’ai pas vraiment repris un rythme normal à base de phases « 5 fruits et légumes par jour » interrompues par des phases de « vas-y, rajoute de la crème fraîche ». Je suis dans cette dernière depuis donc près d’un mois. Et le pire, c’est que je n’arrive même pas à culpabiliser comme devrait le faire tout être ayant au moins une fois arrêté de respirer pour entrer dans son pantalon fétiche et qui a donc, tout naturellement, fini par ouvrir ce bouton qui était en train de s’imprimer dans ce petit bourrelet si joufflu.

Il faut dire que je suis partie en vacances le 31 décembre, pour une semaine. Clairement pas le moment pendant lequel tu te dis que tu vas manger une petite soupe et un yaourt le soir pour faire oublier à ton foie les toasts au saumon (mon préféré ! pardon, j’étais obligée…), les escargots et surtout leur beurre que j’ai évidemment saucé, les pintades, les bûches, les raclettes (quoi ? ma famille vit loin quand on se voit, on reste plusieurs jours ensemble et on ne va pas se faire un repas de Noël à chaque fois), et le tout arrosé… Non, les vacances, c’est fait pour profiter et moi, ben je profite aussi en faisant plaisir à mes papilles. Je suis revenue vers le 10 janvier et là, il était trop tard, presque has-been, de prendre des résolutions.

En plus, je suis un tant soit peu altruiste alors je ne m’imaginais pas retourner au resto avec mon acolyte professionnelle ou avec des copines pour leur mettre en plein visage mon plat de poisson blanc et haricots vapeur quand elles, comme toute personne normalement constituée, auraient pris le burger parce qu’elles n’en pouvaient plus de leurs résolutions. Oui, ce n’est rien que pour elles que j’ai fait ça. Ne me remerciez pas !

Alors, oui, c’est vrai, au fond de moi, je sais que manger sainement, ça ne fait pas du bien qu’à ton tour de taille, que c’est bon pour ma peau, pour mon cerveau, pour mon sommeil et même parfois pour éviter mes migraines. Mais là, je n’en ai simplement pas envie. Et pour la première fois de ma vie je crois, je m’en fous ! Je ne culpabilise même pas. Je me mens un peu à moi-même en me disant qu’en me faisant ces petits plaisirs, je m’offre de l’endorphine sur tartines et ça me va très bien. Pizza à minuit après une soirée, pâtes le lendemain, burger le soir, sandwich de chips, frites trempées dans la mayo, avocat-crevettes (oui ça fait un peu sain mais vous n’avez pas trempé les lèvres dans la sauce cocktail), tout y passe et je me délecte. Dans un dessin animé, ma bouche aurait envahi toute ma tête (alors que dans la vraie vie, si je ne mets pas de rouge à lèvres, on a du mal à localiser ma bouche) et s’y engloutiraient tous les plats beurrés, huilés, aillés, épicés et consistants.  C’est peut-être juste une réaction à l’hiver. Je devais être un animal qui hiberne dans une vie antérieure et là, contrariée de ne pas pouvoir dormir, l’ourse en moi a décidé qu’elle ferait donc du gras.

Petite exception à ce marathon « Gérard Depardieu-esque », qui ne va pas ravir mon Winnie intérieur, j’ai vraiment envie d’arrêter la viande. Je ne suis pas une grande carnivore de base mais je peux frémir à l’annonce d’un tartare en plat du jour. Mais je me rends aussi compte que, si mes grands-parents agriculteurs avaient besoin de manger de la viande tous les jours pour rester en forme dans leurs activités quotidiennes, mes fesses posées dans un fauteuil ergonomique et devant un écran 8h par jour, elles, n’en ont pas un besoin vital. Alors, j’essaie de plus en plus de choisir l’option veggie quand je peux, je cuisine le plus possible sans viande (mais avec de la crème fraîche), je découvre le tofu et les légumineuses. C’est déjà ça, non ?

Bref, je sais que je vais bientôt reprendre mes esprits et mes envies de soupe du soir mais là, il va être l’heure de manger et écrire tout ça m’a donné faim. Bon ap’ !

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